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  • Photo du rédacteurSarah HADJADJ

La Revue: La nouvelle exposition du Musée des Arts de l'Islam

L'exposition "Le langage de l'orfèvrerie" aura lieu du 30 mai au 16 novembre 2019

Un dialogue entre culture, religion, passé et présent, sur une période d'environ 1 000 ans


Exposition "Le langage de l'orfèvrerie"

Il faut avouer en tout premier lieu, que le Musée des Arts de l'Islam de Jérusalem n'est pas parmi les musées les plus passionnants de la ville. Avec ses six salles dispersées en deux étages, qui sont, soit, pas très grandes mais pas bien remplies non plus, on y trouve quelques bijoux, quelques plats en céramique, quelques beaux petits objets témoins d'un savoir-faire depuis longtemps disparu, quelques explications sur les différentes peuples qui ont dominé la région, et le tour est joué, en une demi-heure top chrono on en a fait le tour. Mais voilà que pour sa défense et pour sûrement susciter un regain d'intérêt pour ce qui se trouve à l'intérieur de cette grande façade qui surplombe Katamon, le musée se fait portes ouvertes tous les jeudis de l'année, de 15:00 à 19:00, alors pourquoi ne pas profiter de quatre heures gratuites dans la fraîcheur d'un musée et découvrir, sinon approfondir, ces cultures qui ont largement influencé la région : http://www.islamicart.co.il/Events/Event.aspx?pid=2174&catId=0


D'autant plus qu'en cette fin mai, le musée propose une toute nouvelle exposition sur l'art de l'orfèvrerie et exposera toute une collection de bijoux recouvrant ainsi plus de mille ans d'Histoire. Plus que des pièces d'apparat et signes extérieurs de richesse, les bijoux sont à eux seuls une langue pleine de codification, tant par les matériaux et les pierres précieuses utilisées, que par le travail d'artisanat de l'orfèvre - qui s'il est doué de mains d'or, il côtoie les princes de ce monde et crée des chef-d'oeuvres pour les plus belles femmes depuis Hélène de Troie.


La première partie de l'exposition présentera des œuvres d'orfèvrerie attribuées aux trois religions monothéistes et destinées à des fins rituelles ou cérémonielles. La variété offre une large vision du langage artistique, des matériaux et des techniques utilisés par les divers maîtres artisans :


Le chapitre islamique présentera la collection de bijoux rares du musée, qui comprend des bijoux et des artefacts créés il y a plus de mille ans.


Au chapitre du christianisme, une collection d'objets en argent et en or de l'ordre des franciscains à Jérusalem sera présentée au public pour la première fois. Ces objets, créés pour le culte chrétien, sont des cadeaux des différentes nations chrétiennes d’Europe envoyées aux franciscains afin de les aider à préserver les sites chrétiens du pays. Parmi les objets exposés figurent des objets créés en Espagne et au Portugal, à Naples et en Sicile, ainsi que de l’empire austro-hongrois du XVIe au XIXe siècles.


Dans le chapitre sur le judaïsme, il y aura une sélection de vases sacrés et d'amulettes juives de pays islamiques de la collection de la famille Gross. Ces objets reflétaient le style de culture dans lequel les Juifs vivaient dans ces pays, exprimant un langage d'art populaire similaire, destiné aux croyants juifs et musulmans.


La deuxième partie de l'exposition traite de l'orfèvrerie contemporaine. Quarante-cinq bijoutiers israéliens présenteront leurs créations. Les œuvres créées s'inscrivent dans le domaine de la joaillerie traditionnelle afin de traiter du contenu de l'époque et du lieu dans lesquels nous vivons. Les nouveaux bijoux seront exposés aux côtés de la source d'inspiration de la collection du Musée, une rencontre qui crée un dialogue intriguant entre le passé et le présent, la tradition et le changement.


La troisième partie de l'exposition mettra en vedette les bijoux de la chanteuse décédée Ofra Haza. Ce sont des bijoux traditionnels des Juifs yéménites créés spécialement pour elle par le bijoutier Ben Zion David. Ce dernier était la huitième génération de Hazorfim Mengeran dans le nord du Yémen, qui avait appris l'art de son père lorsqu'il était enfant et qui s'était donné pour mission de préserver le poids des bijoux yéménites.


L'exposition comprendra également des bijoux fabriqués par les bijoutiers bédouins Hossein 'Awad et son fils Mansur, membres de la tribu Jabalia, situés au pied du monastère Sainte-Catherine dans la péninsule du Sinaï. Le phénomène des bijoutiers de cette tribu est inhabituel car les bijoux bédouins du Sinaï ont été principalement importés de la péninsule arabique par des pèlerins revenant de La Mecque. Les bijoux des deux sont présentés gracieusement par Orna Goren.


Les bijoutiers participant à l'exposition (par ordre alphabétique):


Anat Golan, Noa Goren Amir, Rill Greenfeld, Israël Dahan, Rachel Dahan Ta'anach, Oded Halachmi, Naama Henman, Shani Bar-Am-On, Anat Golan, Noa Goren , Noa Nir, Ido Noy, Meirav Niv, Gadir Slih, Sheri, Noga Golan, Noa Tamir, Noa Tamir, Rami Tarif, Malka Cohavi, Ariel Lavian, Hadas Levin Shalev Pines, Tamar Pali, Yael Fridman, Danya Chelminsky, Vered Kaminsky, Esti Knobel, Alona Katzir, Katya Ravi, Meirav Rahat, Dganit Stern Schocken et Kobi Roth, Amit Shor, Daniel Tremper.


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